Trousse à pharmacie de voyage : que faut-il emporter pour partir
tranquille ?

Certaines destinations de rêve peuvent transformer les vacances en cauchemar faute de précautions sanitaires suffisantes. Cela peut-être le cas par exemple dans les pays tropicaux où partent 5 millions de Français chaque année. D'où l'importance de se doter d'une trousse à pharmacie de voyage adéquate.

trousse de voyage


Cela vous évitera de faire partie des 5 voyageurs sur 1 000* qui sont hospitalisés chaque année sur leur lieu de villégiature !

Sans tomber dans la paranoïa, la vigilance est de mise. Voici quelques balises pour préserver votre capital santé.

Moustiques : emportez un répulsif adapté dans votre trousse à pharmacie 

Tout de suite après les cocotiers, l’évocation des tropiques est associée à la piqûre des moustiques qui vivent sous ces latitudes. Il faut dire qu’ils comptent parmi les plus redoutables vecteurs de maladies.

Selon l’insecte qui pique, le risque va de la démangeaison aux maladies graves (paludisme, fièvre jaune, dengue, chikungunya, encéphalite japonaise, virus West-Nile).

En plus de la vaccination et/ou des traitements antipaludéens, l’usage de répulsifs adaptés est fortement recommandé. N'oubliez pas d'en glisser un dans votre trousse à pharmacie de voyage.

Attention, les produits naturels (citronnelle, lavande…) ne sont d’aucune utilité dans les pays tropicaux. Il est nécessaire de se procurer des produits spécifiquement élaborés pour ces destinations et il est indispensable de combiner les possibilités d’action (répulsif pour la peau et les vêtements et moustiquaire imprégnée).

En plus des répulsifs, glissez dans votre valise des habits plutôt épais. 40 % des piqûres d’insecte se produisent à travers les vêtements. Soyez vigilants, c’est dès l’arrivée sur place qu’il faut appliquer les répulsifs.
En effet, si les vecteurs de la dengue et du virus du Chikungunya peuvent piquer de l’aube jusqu’au soir, avec un maximum d’activité au lever et au coucher du soleil, d’autres moustiques comme les anophèles (vecteurs du paludisme) attaquent la nuit.
Lors de l’application des produits traitants, insistez surtout sur les pieds et les chevilles.

Attention, respectez un intervalle de 20 minutes entre l’application de la crème solaire et du répulsif et respectez les délais entre deux applications de répulsif (de 6 à 12 heures en fonction des produits).

Contre la turista, glissez un gel hydro-alcoolique dans votre trousse de voyage

Juste après les moustiques, le spectre de la turista plane sur les destinations tropicales. Les pays les plus à risque sont en effet les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine et plus généralement les pays tropicaux et les pays où l’hygiène est précaire.
Les bactéries sont à l’origine de près de 80 % des diarrhées du voyageur. Plus rarement, la turista est due à des virus ou à des parasites.
Elle survient généralement dans les premiers jours du voyage. Elle se caractérise par une diarrhée abondante parfois associée à de la fièvre et à des vomissements. Généralement bénigne, elle dure entre 1 et 5 jours.

Le principal risque est la déshydratation. Pour échapper à la turista, vos devez penser à vous laver les mains (méfiez-vous des torchons). En l’absence d’eau et de savon, vous serez contents de pouvoir  utiliser les gels hydro-alcooliques emportés dans votre trousse à pharmacie de voyage.

Du côté de l’assiette, prenez l’habitude de peler les fruits, d’éviter les crudités, les salades de fruits, les coquillages et les plats réchauffés. Consommez des plats bien chauds, de la viande et des poissons bien cuits.

Eau : munissez-vous de comprimés de purification

De façon générale, maniez l’eau avec précaution. En effet, en milieu tropical, mais aussi selon les conditions d’hygiène du voyage (eaux de surface, eaux de puits…), l’eau n’est pas toujours de qualité satisfaisante et nécessite un traitement avant consommation.

Dans la mesure du possible, ne buvez que de l’eau encapsulée ouverte par vos soins ou devant vous.

Ne vous brossez les dents qu’avec une eau décontaminée, n’ouvrez pas la bouche sous la douche, refusez les glaçons dans vos sodas et évitez les glaces.

Thé, café et infusions sont sans risque si l’eau a bouilli. L’ébullition pendant 1 minute (3 minutes au-delà de 2 000 mètres d’altitude) est effectivement la méthode la plus sûre contre les bactéries, les virus et les parasites.

Cependant, ce n’est pas forcément la plus pratique. Dans ce cas, pour un maximum de sécurité, il faut associer filtration (si l’eau n’est pas claire) et désinfection chimique.

Filtrez-la au travers d’une ou deux épaisseurs de filtres à café ou de gaze, puis procédez à la décontamination à l’aide de comprimés de purification en respectant le temps de contact et la dose recommandée.