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TOUT SAVOIR SUR LA RHINITE ALLERGIQUE

 

Éternuements en salve, yeux qui gonflent ou grattent, nez qui démange font partie des symptômes de la rhinite allergique. Si l’affection est la plupart du temps bénigne, elle affecte la qualité de vie et peut entraîner certaines complications comme l’asthme.


Par ordre de fréquence, les chats, les pollens de graminées et les acariens de la poussière de maison sont les trois principales causes de la rhinite allergique. Dans le cas des pollens, la rhinite est dite saisonnière et on parle de « rhume des foins ».
Le diagnostic de rhinite allergique est établi par un médecin allergologue. Il réalisera une « enquête cutanée allergologique » : des tests sur la peau, quasiment indolores et rapides (15 minutes).

Une fois le diagnostic posé, le traitement de la rhinite allergique passe par trois voies :

1. L’éviction allergénique On retire les moquettes, tapis, peluches, meubles capitonnés, on aère quotidiennement et on aspire fréquemment. La température de la chambre ne doit pas excéder 20°C. Les acariens adorent la chaleur et l’humidité. C’est la raison pour laquelle ils sont quasiment inexistants en Scandinavie. Bien évidemment, l’éviction est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre si vous souffrez du rhume des foins. Dans ce cas-là, il faut éviter, entre autres, les balades champêtres en période de pollens.

2. Le traitement médicamenteux Des antihistaminiques et / ou des corticoïdes peuvent être prescrits pour calmer les manifestations gênantes de l'allergie. Certains antihistaminiques sont disponibles en pharmacie sans ordonnance. Il faut cependant toujours demander conseil à votre pharmacien avant de commencer un traitement par antihistaminique en automédication (surtout chez un enfant), les antihistaminiques pouvant entraîner des somnolences.

3. La désensibilisation Lorsque les manifestations allergiques sont vraiment gênantes, l'allergologue peut proposer à son patient une désensibilisation. Elle a pour but de rendre le patient tolérant vis-à-vis de l’allergène responsable. C’est une sorte de traitement vaccinal des allergies (injections d’extraits allergéniques pendant une période prolongée, idéalement 3 à 5 ans). Heureusement, depuis quelques années, il est possible de prendre le matin des gouttes d’allergènes, gardées deux minutes sous la langue puis avalées. Enfin, l’allergie est une composante très différente en fonction des individus. Certains auront besoin d’une grande exposition à l’agent allergène pour déclencher cette « crise d’allergie » quand d’autres n’auront besoin que d’une infime stimulation. La recherche de ces allergènes par un allergologue est donc conseillée pour vous faciliter la vie. Les résultats sont d’ailleurs très bons, certains patients ont pu adopter des chats alors que leur seule présence provoquait des crises d’asthme auparavant.

Une composante héréditaire bien établie

Le diagnostic d’allergie respiratoire est souvent conforté par l’existence de cas similaires dans la famille, père, mère, frères et sœurs. Un individu dont les deux parents sont allergiques le sera lui-même dans 7 cas sur 10. Cette composante héréditaire de l’allergie respiratoire est clairement établie et dûment prouvée.
Source : Inserm, 2017

Chiffre clé : La fréquence de la rhinite allergique a été multipliée par quatre au cours des trois dernières décennies, affectant à présent plus de 25 % de la population en France.
Source : Inserm, 2023

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