BIEN-ÊTRE
LUMINOTHÉRAPIE : COMMENT EST-CE QUE CELA FONCTIONNE ?
Illuminer vos journées et contrer la déprime saisonnière. Telle est la promesse de la luminothérapie. Mais comment est-ce que cela fonctionne ? Décryptage.
A l’automne et en hiver, la lumière baisse. La mélatonine (l’hormone du sommeil) est sécrétée plus en abondance que la sérotonine (l’hormone de l’activité et de l’humeur qui augmente les sentiments de bonheur et de contentement). Ce déséquilibre peut générer de la somnolence, moins d’entrain et davantage de mal à nous motiver, à nous lever et l’envie d’hiberner. Notre humeur et notre bien-être s’en ressentent. Notre sommeil peut même être troublé par des réveils. Dans les cas les plus avérés, on parle de « dépression saisonnière ».
Plus nos yeux reçoivent de la lumière, plus la sécrétion de mélatonine est régulée, plus nous conservons un bon équilibre entre sommeil et réveil.
Pour y parvenir alors que nous sommes exposés à moins de lumière, la luminothérapie est une solution. Soit vous passez l’hiver dans l’hémisphère sud, soit vous vous équipez d’un panneau muni de tubes fluorescents ou de LED, ou encore de lunettes de luminothérapie. L'utilisation préconisée est généralement une intensité de 10 000 lux, l'équivalent d'un soleil d'été, à 30 cm du visage, pendant 30 minutes. En guise de comparaison, l’intensité de la lumière lorsqu’on travaille à un bureau près d’une fenêtre en plein jour avoisine les 200 lux.
L’efficacité de la luminothérapie dans le traitement de la dépression a été démontrée par des chercheurs du département de psychiatrie et addictologie de l’hôpital Bichat-Beaujon (Paris). Leur étude a été publiée en décembre 2019, dans Sleep Medecine Reviews.
Point de vigilance : les personnes qui présentent des dommages ophtalmologiques (cataracte, glaucome…) ou des pathologies pouvant endommager la rétine comme le diabète ne peuvent pas utiliser la luminothérapie. Pendant que vous allaitez votre bébé, vous ne pourrez pas vous exposer non plus : la luminothérapie pourrait modifier les rythmes biologiques du nourrisson.